Il
avait son petit bout rouge de chien dans la main. Et comme cela était
prescrit sur l’emballage, il s’agitait pendant l’emploi.
La
dame n’était pas indignée. Elle était amusée. Il parlait
indistinctement. Personne ne leur prêtait aucune attention. Il la
suivait. Elle cherchait à s’écarter de lui. Il la collait. Il
tremblait et vibrait. Son souffle était court en ce mois de janvier
et il était complètement indifférent au froid qu’il faisait.
Elle souriait à peine. Elle était ravissante. Entièrement pris par
son geste, lui ne prêtait aucune attention à ce qui se passait
autour d’eux.
-
On pourrait vous voir, vous reconnaître, dit-elle.
-
Mais non ! répondit-il.
Son
sexe ne changeait plus de taille. Il se crispait dessus. Elle
commençait à se sentir angoissé.
-
Trou du cul, lui jeta-t-elle.
-
Je vous paye si vous voulez, lui répond-t-il. Tout ce que je vous
demande, c’est de me branler.
Elle
se crispe de plus en plus. Ça l’excite. Il s’accroche à elle.
Elle le repousse. Il y a ce tendre petit bout de chair qui dépasse.
Elle s’aventure dans une rue déserte.
-
Faites ce que vous voulez mais ne m’approchez pas !
Elle
veut… Elle le supporte ! Il en jouit presque.
-
Vous ne voulez pas me montrez vos fesses ?
-
Ici ?!
-
Oui, dans un porche.
-
Mais vous êtes fou.
-
Je ne vous ferai pas de mal.
-
Laissez-moi tranquille.
Il
sort ses bourses. Elle ne le regarde pas. Il se met devant elle et
marche à reculons. Sa main à elle serre son sexe. Elle fait glisser
de haut en bas son prépuce. Cela va très vite. Deux passants
arrivent. Il se reboutonne discrètement.
Comme
si lui parlait de la pluie et du beau temps, il lui demande :
-
Vous voulez bien me pisser dessus ?
Elle
rit.
-
Votre misère sexuelle ne m’intéresse pas. Quand j’aurai envie
de vivre une aventure, ce n’est en tout cas pas vous que je
viendrai chercher.
Il
ouvre sa braguette, ressort son sexe.
-
Cela vous dérange-t-il si je me branle à côté de vous ?
-
Ce n’est pas très appétissant.
-
Et si je jouissais sur vous ?
-
Ça, je vous le déconseille !
-
Vous voulez bien me finir ?
-
Ce que vous êtes casse-pied…
Ils
sont arrivés sur une petite place où il y a des gens et il a juste
le temps de remonter sa tirette. Elle entre dans un magasin. Tête
basse, à présent rouge de honte, il s’en va. Il se sent
malheureux. Il pénètre dans un café. Une jeune fille a une robe
courte, il se penche pour regarder ses cuisses, elle ne lui prête
aucune attention et continue à plaisanter avec ses amis. Le garçon
vient prendre sa commande. Il lui demande un grand crème.
Yves Tenret